Les expositions

Printemps 2023

Marc KRASKOWSKI

 

La démarche

Marc KRASKOWSKI travaille avec les matériaux anciens  principalement pour leur donner une nouvelle vie. Ce travail a commencé il y a une quinzaine d’années après de nombreuses années consacrées à la peinture. Il a déjà exposé à la maison médicale Médiscie au premier trimestre 2019 avec comme thème « A’Corps » , tableaux essentiellement réalisés en tuiles et briques avec une tonalité terre de sienne, certains dirons terreuse.

Il présente pour cette exposition deux séries totalement différentes mais qu’il mène en parallèle, l’une depuis 2019, l’autre depuis 2010.

 

La première, concerne les lieux collectifs oubliés, abandonnés et amenés à disparaître. Tel un ethnologue des territoires, il tente de les décrire sous forme de peinture sur plaque de zinc avant qu’ils ne disparaissent totalement. Il en explore les intérieurs qui nous sont généralement interdits. Sa démarche est proche de l’exploration urbaine, appelé communément URBEX. Ces lieux sont aussi le terrain de jeu des amateurs de paintball et de street art. Ces lieux sont généralement sans couleur, sans saveur, envahis par la végétation. Pour rendre cette ambiance glauque, Marc KRASKOWSKI vieillit ces plaques de zinc, utilise des pochoirs et différents mélanges y compris la peinture d’or, la poussière des briques concassées ou du charbon de bois. Les tableaux ont la particularité de présenter sur une même surface, trois ou quatre petites scénettes  imbriquées les unes dans les autres. On retrouve les ambiances sublimement créées par le peintre Anselm Keiffer.

Il présente une quinzaine de tableaux évoquant des lieux désaffectés : sanatorium, maison d’arrêt, usines, salles des fêtes, silo, etc. Quatre tableaux traitent de lieux en Normandie dont les blockhaus surplombant Dieppe tout proche de Longueville sur Scie. C’est la première fois que l’ensemble des tableaux sur ce thème est présenté au public.

 

 

La seconde partie de l’exposition est au contraire toute en couleur. Il s’agit d’un travail de collage et d’assemblage sur des tuiles vernissées provenant de l’entreprise Iméris à saint germer de Fly dans l’Oise et de chutes de céramique données par Patricia Lemort, artiste, partie vivre en Bretagne. Une série est consacrée à des motifs abstraits, une seconde à un travail associant céramique et billes de verre et évoque l’immatériel, l’impalpable comme l’air, la fumée, le pollen.  La dernière série traite d’une pratique photographique ; la prise de vue durant la dernière heure avant le coucher de soleil appelé  «  l’heure dorée ». Une douzaine de tableaux constitue cette seconde exposition.

 

 

Cette double exposition est à l’image de la vie, parfois triste, parfois gaie. Elle pourrait s’appeler tout simplement « Ainsi va la vie »