Françoise DENAIN
Je travaille à partir de vieux papiers avec lesquels je prépare ma pâte à papier.
Je prépare mes feuilles à l’extérieur. Sur la feuille humide je dépose des taches d’encres de chine ou de couleurs, des pigments ou du brou de noix et je laisse fuser.
Le vent, le soleil, parfois même la pluie modifient les traces. Puis je fais sécher les feuilles à l’intérieur. Ensuite j’assemble ces feuilles en fonction des traces et des couleurs et je les maroufle sur toile. A partir des traces, des signes, des lignes je travaille à la peinture à l’huile et aux pinceaux pour créer des univers, inspirés de mes ressentis, de mes souvenirs. Je ne peins pas ce que je vois mais ce que je ressens.
Mes tableaux sont le résultat d’une lente maturation qui commence dès le choix des papiers à recycler. On y retrouve des éléments ou des lieux qui me sont chers et que je réinvente, de l’eau, des arbres, des horizons bouleversés, des perspectives improbables.
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Marie LAMI
Enseignante auprès d’enfants en difficulté, Marie Lami se prend d’amour pour la terre vers l’âge de 20 ans. Dès lors, elle se passionne pour cet « art des simples » et n’aura de cesse de se former par ses propres moyens, en parallèle de son métier. Elle sculpte des pièces, puisant son inspiration le plus souvent dans la nature, essayant d’y associer son goût pour le graphisme, l’écriture, et les jeux d’ombres. Membre actif de l’association des Céramistes de Haute-Normandie depuis sa création, elle participe depuis 2007 à de nombreuses expositions et a obtenu un 1er prix de sculpture dans un salon d’expression contemporaine en 2010.
Marie Lami pratique essentiellement deux types de cuisson dites à basse température:
- le raku (prononcer rakou) : technique de cuisson japonaise d’origine coréenne, liée à la cérémonie du thé. La pièce subit des chocs thermiques très importants qui font éclater l’émail créant des craquelures qui seront révélées par un enfumage dans de la sciure
- la cuisson primitive en fosse : les pièces polies mais non émaillées sont enveloppées avec différentes matières (oxydes, métaux, matières végétales…), déposées dans une fosse et cuite au bois.
Ses dernières créations sont en grès noir sur lequel elle applique par petite touches un émail bleu qu’elle a mis au point après de multiples essais.
« Travailler la terre, c’est faire surgir un monde à la fois nouveau et archaïque.
C’est plonger au plus profond de soi et laisser parler ses mains pour qu’elles inscrivent dans l’argile le poème de la vie. C’est s’ancrer pour mieux se laisser dériver… »
Je façonne mes pièces en puisant mon inspiration le plus souvent dans la nature, essayant d’y associer mon goût pour le graphisme, l’écriture, et le jeu d’ombres.
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Michèle MAREUGE-HORVILLE
Née entre Baie de Somme et falaises calcaires, je réside principalement près d’Evreux où je fréquente depuis sa création en1981 la Maison Des Arts en participant à divers ateliers essentiellement Calligraphie, Des Habits et Moi, et Volume.
Mon paysage intérieur est fortement influencé par les paysages maritimes de la Côte Picarde avec leur lumière changeante mais aussi par ceux du Cotentin.
Mes instruments de prédilection, plumes variées et pinceaux chinois, me permettent grâce à l’encre de fixer sur divers papiers la mémoire des émotions ressenties dans la nature ou à la lecture d’écrits évocateurs, souvent des haikus.
Dans cette démarche, les techniques de la calligraphie permettent bien sûr, de créer des écritures , lisibles ou illisibles, parfois déconstruites puis reconstruites par collage ou tissage d’où émerge un « paysage ». Mais la démarche calligraphique, c’est également une quête : la recherche du geste « juste » dont la trace sur le papier sera un signe, le plus épuré, mais plein de l’énergie et du rythme intérieur.
« Plus particulièrement pour cette exposition, j’ai souhaité rendre hommage à l’écrivaine Colette dont les écrits sur les plantes sont particulièrement évocateurs. Parallèlement, j’ai donc réalisé des empreintes végétales sur différents papiers et avec des encres variées, empreintes que pour les oeuvres 12 et 13, j’ai découpées et collées en pensant au jardin de son enfance. L’empreinte de cette enfance au sein du végétal apparaissant très fortement dans nombre de ses écrits, il m’a paru évident de mêler empreintes végétales et textes calligraphiés issus de « Pour Un Herbier » de Colette. »
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Bernard MIRAMONT
Figurative, la peinture de Bernard Miramont n’est pas directement réaliste. Elève de Claude Viallat, l’artiste a conservé du mouvement Supports/Surfaces la répétition du motif, tel un leitmotiv visuel, et le jeu avec la toile.
La figuration peinte par Bernard Miramont raconte une histoire. L’histoire de chaque œuvre peinte ou dessinée se rapporte à un souvenir, au temps qui passe. Le passage du temps est essentiel à comprendre l’œuvre, les émotions originelles et celles qu’elles suscitent aujourd’hui. L’émotion originale doit être comprise comme fondamentale et déterminante dans le travail de création de Bernard Miramont. Ses travaux rendent compte de ce fil conducteur au-delà des aspects formels : les falaises de Normandie et leur effacement progressif jusqu’au blanc absolu, le corps répété d’un homme qui chute ou est allongé, les textes lisibles ou suggérés qui s’inscrivent à l’intérieur d’un dessin-récit.
Bernard Miramont a découvert l’existence du “bunker” à travers le film d’Agnès Varda et JR : Villages visages. Dès le lendemain il se rendait sur place. Le désir de travailler sur ce sujet lui vint immédiatement.
Ce monumental vestige de la guerre répondait, dans son travail de plasticien, à son interrogation sur le paysage (érosion de la côte) mais aussi sur le temps et la mémoire. Il y a le geste. Le bunker a été volontairement basculé sur la plage. Il aurait pu tomber à plat, mais voilà, il s’est fiché sur un angle, dans les galets, créant une sculpture monumentale. Il y a donc un geste artistique.
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OSA
Ma préférence va naturellement vers la gravure en relief.
Les outils, burins et autres instruments venant creuser la matrice, l’encre, le papier, forment un univers que j’aime particulièrement car le résultat contient toujours une part de mystère.
En gravure, les possibilités étant inépuisables j’aime mélanger les techniques entre tradition et modernité, ce qui m’emmène vers une démarche d’estampes créatives.
Pour illustrer mon propos, 2 estampes :
- Less is more 4 et Less is more 5 qui sont des monotypes ;
- La série Algues est faite à partir d’un carton (visible à l’église).
Chaque tirage est unique et devient également un monotype.
Dans le cadre de l’exposition « Empreintes » OSA est intervenue à l’école maternelle de Gonneville sur Scie où elle a animé, sur plusieurs semaines, un atelier avec les enfants des deux classes de maternelle de l’école.
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Site : https://www.sophieandre.com/