Clotilde COUSIN et le Photo-Ciné-Club Offranvillais
Clotilde COUSIN, Sculpteur
C’est sur sa terre que nous avons rencontré Clotilde Cousin. Au plein cœur de la Bretagne, à mi-chemin entre Brest et Rennes, et entre St Brieuc et Lorient. Une terre belle et rude. C’est là qu’elle et née et c’est là qu’elle est revenue installer son atelier.
Dans le grand hangar où trône le four acheté à l’Atelier du Thabor, (elle en est ravie…) elle a aménagé un espace où elle travaille et où elle reçoit les stagiaires. De multiples indices nous mettent sur le chemin de ce qui est produit ici : des croquis préalables, des œuvres en cours de réalisation, d’autres en attente de cuisson.
C’est dans ce qu’elle appelle son « cabinet de curiosités » que nous découvrons réellement son travail. Elle y a réuni ce qui l’inspire et les œuvres qui en résultent. « Je suis une cueilleuse… » précise-t-elle. C’est dans la nature toute proche où elle rode dès que possible, qu’elle déniche des trésors Les étagères croulent sous les souches, les champignons, les cailloux (elle en fait collection), les courges aux formes généreuses qu’elle a cultivé dans son jardin. Ces éléments lui servent de base. Elle a moulé des courges ou des pommes de terre aux contours curieux, ou encore des feuilles de gunéra. Elle a utilisé certaines trouvailles dans les œuvres elles-mêmes. Sans abandonner la terre, elle expérimente d’autres matériaux de base, le ciment notamment, qui lui permet de créer des formes plus libres. Il en résulte des œuvres très originales et personnelles : des sphères délicatement colorées par du racou et montées sur des supports en métal, des compositions abstraites aux couleurs rehaussées par une cuisson au four (elle adore le feu), des créations inspirées par le végétal…. Pas de figuratif ou si peu…. Chez qui puise-t-elle son inspiration ? Aucun nom ne lui vient spontanément à l’esprit. Après réflexion elle cite Miro qu’elle admire pour la richesse et la diversité de sa création.
Parfaite autodidacte, son œuvre est sans nul doute la résultante d’une bagarre avec la vie. Très jeune elle a appris qu’elle devait s’assumer toute seule et qu’elle s’en sortirait qu’à ce prix. Un enseignant aurait bien voulu la pousser à faire des études. Mais elle n’avait « pas la tête à ça ».
Dès sa majorité elle s’installe comme agricultrice. Pour faire « une agriculture intelligente ». Elle élève des vaches jersiaises dont elle transforme et commercialise les produits. L’expérience est intéressante mais rude pour une jeune femme. Elle postule à un emploi dans un organisme dédié à l’agriculture de groupe à Rennes. Sans diplôme ni formation appropriée elle est cependant retenue. « Ils avaient deviné ma détermination : j’avais fait 150 kms en stop pour arriver à l’entretien d’embauche » se souvient-elle. Après quelques années à ce poste elle obtient un CIF (congé individuel de formation) pour faire une formation en fonderie. Pourquoi la fonderie ? Parce que l’idée de la sculpture lui trotte depuis longtemps dans la tête. Toute jeune, une sculptrice l’avait initiée au travail sur ardoise. Elle a d’ailleurs gardé comme un talisman l’œuvre aux lignes très pures qu’elle avait réalisée.
Sa recherche de formation en sculpture à Rennes la mène naturellement à l’Atelier du Thabor. Elle s’inscrit aux cours d’Annick LEROY. « J’y ai tout appris » reconnaît-elle.
Et elle garde une admiration pour celle qui lui a permis de découvrir sa voie. Pour rester au plus près de cette ambiance de création elle postule au poste de secrétariat de l’Atelier du Thabor et occupe la fonction pendant 4ans. « Il fallait le vouloir, avoue-t-elle j’avais divisé mon salaire par 3… » Au bout d’un an elle propose, en plus, d’animer un atelier de sculpture. Et c’est ce poste qu’elle occupe actuellement à l’Atelier tous les mercredis matin en plus des stages ponctuels du dimanche. Elle est comblée par l’assiduité des participants. Au total sur l’année, l’activité d’animation à Rennes et dans son atelier occupe la moitié de son temps. Une activité vitale puisque c’est sa seule source de revenu fixe. Le reste de son temps elle recherche, imagine, crée…. Non sans déceptions parfois. Elle avait rêvé de réaliser des œuvres de grand format en terre cuite mais a dû y renoncer : trop difficile. Et avec des satisfactions quand elle vend ses œuvres ou qu’elle reçoit des commandes. Evidemment il faudrait qu’elle organise des expositions ou qu’elle participe davantage à des salons. Tout cela prend du temps au détriment du temps de création…Ses œuvres récentes déclinées en série devrait intéresser des connaisseurs. Elle devrait se faire connaître. Elle le mérite bien.
Le Photo-Cine-Club Offranvillais:
Le Photo Ciné Club Offranvillais, affilié à la Fédération Photographique de France, exerce son activité depuis 47 ans. Au fil des semaines, le calendrier déroule diverses activités : projection d’images avec analyses sur les paramètres de prise de vue, le cas échéant étude sur l’amélioration de l’image ; travaux de prises de vue sur thèmes ; prises de vue en studio ; sorties photographiques ; études sur les logiciels photos ; formations liées à la photographie ; impressions de photos sur imprimante professionnelle ; encadrement…et comme chaque année, exposition photographique en octobre/novembre à Offranville. Le club, composé d’une quarantaine de membres, participe à des compétitions régionales (Normandie) et nationales ou il est amené à se confronter aux 30 meilleurs clubs de France.
Cette année, à Longueville, le club vous présente les travaux de membres appartenant à la Fédération Photographique de France. Vous y retrouverez 7 auteurs ayant travaillé sur un même thème.
Dominik GARCIA vous propose de se poser dans les hautes herbes et d’y découvrir le mini-monde.
Daniel GUILBERT nous faire découvrir la beauté des champignons.
Anne-Marie ETIENNE s’émerveille devant les balbuzards.
Marylise DOCTRINAL se découvre en naturaliste devant les papillons.
Hervé BROGUY s’amuse avec les mésanges.
Philippe DRAUGE s’émerveille sur les paysages quand la lumière les sublime.